Retour à un destin inévitable...

Invité

[Histoire de "Ex-Seishirô Sakurazuka" disponible ICI (nombre de post : 4)]

[Début de l'histoire de Seishirô Sakurazuka]

Ses doigts lui brûlèrent, il les mit alors en face de lui. Les cendres se déposaient sur ses gants, le feu avalait la cigarette, il ne restait plus que le filtre qui fumait et donnait cette odeur encore plus âpre. Il la jeta au sol et l'écrasa, frottant ses doigts pour faire partir le dépôt de cendre qui s'était incrustée sur ses gants. Il avait tellement la tête en l'air, qu'il ne pensait même plus à cette cigarette pourtant très importante pour lui. Il lui fallait sa dose de nicotine par jour, et cette fois-ci, il n'y pensait pas trop.
Cela faisait à peine quelques jours qu'il était revenu à Tokyo, à cause de sa mission qui l'avait conduit à Honshu, et déjà, quelques signes de changements virent à lui comme un message. Il devait sûrement, même certainement se produire quelque chose dans les entrailles de cette ville si grande et pullulante d'humains ignorants... masi il n'arrivait plus à se rappeler. Il sortit tout de même une autre cigarette, probablement la quinzième depuis deux heures, et l'alluma pour la porter ensuite à sa bouche. Quelle belle sensation que de sentir cette fumée nauséabonde dans les poumons et ressortir comme un petit nuage de sa bouche trop sèche. Puis, comme il était arrivé sur le haut de cet immeuble de Shibuya, il redescendit, calmement, essayant cette fois-ci de réfléchir à ce qui l'ammenait ici...
Il marchait tranquillement dans les grandes rues peuplées d'êtres tous aussi pressés les uns que les autres pour partir se dépêcher à une vie de travail incertaine, avec chacun, la peur de mourir du jour au lendemain.
Seishiro aimait cette psychologie dégringolante... ces hommes ne pensaient qu'à leur mort future... quelle excitation cela lui procurait! c'était largement plus interessant que nos frères les animaux "inférieurs". Quel appel monstreux que leur donnaient ces cadavres marchant...
Et alors qu'il tourna la tête pour scruter attentivement d'un restaurant, quelqu'un le bouscula, lui faisant tomber sa cigarette sur la veste, qui glissa ensuite au sol. Il se retourna pour interpeller le jeune homme, mais celui-ci s'était déjà précipité à lui, ce qui l'étonna fortement. De plus, une vision subite comme un éclair apparut dans sa tête, ce qui le perturba et le fit tituber. Il dut se tenir à la vitrine du restaurant. Dans cette vision, 7 personnes d'un côté, 7 de l'autre se tenaient face. C'est alors qu'il se souvint:

*Bien sûr! imbécile... c'était tellement évident, que je l'avais oublié...*

Il passa sa main sur son front et ses yeux,

*La fin du monde... le jour de la promesse... Subaru...*

[En provenance de : Les jardins : "Sous le kiosque..."]

Gabriel avait couru un long moment pour arriver à Shibuya, il avait même du prendre un taxi! Mais malgré tout cela, son retard ne se faisait que plus long, et son patron risquerait de lui donner un bon sermon bien mérité. Il se hâta de plus bel, s'imaginant déjà devoir nettoyer tout le bar et toute la salle. Quelle barbe!! Son sac à la main, des papiers dans l'autre, il ne se préoccupait même pas de ses quelques feuilles de cours qui volaient de temps en temps. IL en perdit même deux ou trois. Mais peu importait! Il fallait y arriver! A un moment donné, il se demandait avec dégoût s'il ne ressemblait pas à tous ces hommes, ces humains juste préoccupés pour leur pognon... et il chassa vite cette idée de la tête, car il en avait tout de même besoin de cet argent! Il devait payer le bel appartement qu'il avait acheté vers le centre de Tokyo!! Il se retrouva un moment près de l'endroit où il travaillait, jusqu'à ce qu'il bouscule quelqu'un, le faisant presque tomber sur la vitrine d'un restaurant. Il freina comme une ferrari et se retourna, courant à nouveau vers cet homme qu'il avait poussé sans regarder où il allait:

Monsieur?

Dit-il, essoufflé et complètement épuisé, les gouttes de sueur perlants sur son front,

Veuillez m'excuser, je n'ai pas regardé où j'allais, je peux... je peux... vous allez bien?

Il commença à nettoyer vite fait les cendres de cigarette qui s'étaient déposées sur sa veste, car apparemment, cet homme avait du la faire tomber dessus, à cause de lui. Sa main sur son front, se tenant de la vitre, il paraissait presque faire un malaise. Alors, comme tout humain appréciable et décent qu'il était, il demanda à nouveau:

Monsieur, vous allez bien?

Tant pis pour le travail, il devait être déjà presque l'heure de nettoyer les inventaires, et tant pis pour sa paye, il fallait au moin avoir une pointe de solidarité dans sa vie! C'est ce qu'il pensa sur le coup: non, il n'était pas comme les autres humains! Non, sinon, il aurait continué sa route, en recherche de cet argent tant attendu...

Invité

Monsieur?

Seishiro voyait un ange... un ange aux ailes blanches... aussi blanches que cette neige qui tombait sans interruption... une neige engendrée par le réchauffement climatique sûrement... il avait cette épée... et puis, les deux "Kamui" s'affrontaient eux aussi...

Veuillez m'excuser, je n'ai pas regardé où j'allais, je peux... je peux... vous allez bien?

Combien de cigarettes avait-il fumé aujourdhui en fait?... ah oui... au moins une quinzaine en même pas deux heures... peut-être était-ce à cause de cette nicotine qu'il avait du mal à se remettre les idées en place après un petit choc? Non... ce n'est pas dangereux pour la mémoire, voyons! seulement pour la santé...

Monsieur, vous allez bien?

Seishiro releva la tête et enleva sa main du front. Il regarda le jeune homme avec des yeux écarquillés, ne comprenant plus, avant de faire un grand sourire et de répondre cordialement:

Oui! Je vais bien merci! J'ai juste eu la tête qui tournait un peu!

Il en va sans dire que le visage de ce jeune homme était ravissant! Il lui rappelait un peu de mélancolie que lui réservait souvent son petit Subaru, et avait des cheveux très longs! Il en fut surpris d'ailleurs, car il ne devait avoir qu'à peu près l'âge d'un lycée ou d'un étudiant, et pourtant, les professeurs n'autoriseraient pas ce genre de détails aux garçons... Il fit passe de cette histoire de cheveux longs avant de reprendre:

Ne vous excusez pas, cela arrive de temps en temps! Et puis, moi non plus je ne voyais pas où j'allais!

Son sourire alors semblait sensiblement plus doux, juste pour voir la réaction du garçon. Bien sûr, c'était le même que dans cette vision de quelques secondes, et il en voulut savoir la raison. C'est pour cela que, sans hésitation, il prit de l'avant:

Vous êtes pressés? Vous voulez que je vous emmène quelque part?

Puis il continua avant d'enlever ses lunettes:

Ou sinon, je peux vous inviter à boire un café?

Il avait cette mauvaise habitude de proposer ce genre de choses à des gens qui l'interessait, mais là, cela lui semblait très important, comme une intuition...

Oui! Je vais bien merci! J'ai juste eu la tête qui tournait un peu!

Gabriel souffla de soulagement. Il pensait vraiment que cet homme était sur le point de tomber, mais il semblait se ressaisir. C'était tout de même sa faute s'il était dans cet état... Il semblât tout de même le regarder depuis un moment et d'une étrange manière. C'était, parassait-il, ce qui lui était le plus gênant...

Ne vous excusez pas, cela arrive de temps en temps! Et puis, moi non plus je ne voyais pas où j'allais!

Gabriel écarquilla les yeux. Il fut surpris par autant de délicatesse dans ses propos, par autant de mots si difficiles à manipuler de la sorte... et pourtant il en prenait conscience. Et cela, il ne savait pas pourquoi, mais c'était ainsi: Cet homme, de sûr, était quelqu'un de très spécial... Cela ne mettait en aucun cas en cause son style vestimentaire! Il en allait de soit qu'il était vêti d'une manière très élégante, et que ses gestes, ou les détails des plis étaient pris avec soin, ça c'était visiblement le cas. Mais ces lunettes noires l'intriguaient énormément, ces lunettes noires qui semblaient dissimuler quelque chose que lui seul, au plus profond de son être, pouvait savoir et cacher par la même occasion... Gabriel le ressentait, certes, mais rien ne lui disait que ce n'était qu'une simple impression...

Vous êtes pressés? Vous voulez que je vous emmène quelque part?

Et voilà... encore ces mots et toujours ces mots qu'il avait déjà pressenti... pourquoi? comment? pas de réponse.... qu'est-ce qui lui disait qu'il connaissait par intuition ce qu'il voulait?... non, il ne savait pas ce qu'il voulait, chaque humain dit quelque chose par une cause déterminée... il en va de soi que chacun peut prémédire l'action de son interlocuteur selon ce qu'il demanderait avant... Il secoua la tête. Et voilà qu'il remettait le cours de Philo dans tout ce qui bougeait sur cette Terre... Il n'eut pas le temps de répondre tout de suite, que l'homme d'un âge assez mûr tout de même, enleva ses lunettes:

Ou sinon, je peux vous inviter à boire un café?

Et quel homme! Quels yeux surtout! L'un l'intriga encore plus que l'autre! Tantôt il y en avait un qui perçait le regard et les pensées de tous. Il était plus meurtrier qu'un laser dans une ligne de mir, mais qui se faisait aussi doux que le regard d'une peluche. Tantôt l'autre, blanc, translucide, froid, distant... il y avait des adjectifs encore plus puissant, encore plus glacials... mais il était difficile d'en sortir directement tellement cet oeil en gelait l'échine. Oui... un regard de verre... voilà ce qui résumait tout ça. Son oeil était de verre... au bout de quelques secondes, lorsqu'il comprit qu'il attendait une réponse, il tressaillit légèrement et répondit:

Euh... non, ça va. De toute façon il est trop tard, j'ai loupé l'heure du travail...

Dit-il en regardant sa montre avant de relever le visage et de faire un grand sourire.

Mais j'accepte volontier le café!

Il suivit donc l'homme vers un bar un peu plus loin, oubliant le lieu de son travail qui se situait à deux pas de l'endroit où ils se trouvaient...

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