Sous le kiosque...

Cristallines.... qu'est-ce qui pourrait être cristallin au féminin?...

La question torturait l'esprit de Gabriel depuis un bon moment... le poème commençait à prendre forme... mais rien qu'un peu... seulement deux malheureux petits vers étaient apparut sur sa feuille à l'encre noire, et pour la première fois depuis des mois, l'inspiration ne lui venait pas... quel malheur! Et pourtant, il en avait tellement envie, tout de suite! Simplement pour se changer les idées...

En ce moment, en effet, ce n'était pas son fort!! Il se battait avec certains professeurs (pas physiquement bien sûr), avec les élèves (car ils ne respectaient en rien aux règles qu'il avait ordonné avec le groupe des délégués) et ensuite........ un point extrêmement sensible: il était amoureux !
Et oui... l'amour peut faire des ravages, même pour un partisan de la Planète!... Et malheureusement, il avait atteint Gabriel avec une foudre plus mortelle que la bombe d'Hiroshima! (désolé de mettre cet évennement à jour pour un amour)....
En effet, le centre de toute son attention, le point culminant de son coeur demeurait entre les mains...

" Ah bravo"

Un bruit de feuilles emmêlées attira son attention. Gabriel se retourna, posa sa feuille et sn stylo dessus, et courrut attraper deux feuilles au vol:

Hop!

Il se baissa pour aider la personne en face de lui, les cheveux au vent, et un livre à la main. Une fois qu'il réunit tous les papiers, il releva la tête en même temps que celui en face, croisant ainsi son regard tranchant. Un regard argenté... luisant à la faible lumière du soleil comme un diamant...
Il ne comprit pas tout de suite ce qui traversa son esprit, mais plusieurs mots vinrent s'enchaîner, prolongeant des phrases, des métaphores, oxymores et autres... il ne comprit rien... mais soudain, il prononça les dernières paroles qui l'avaient perturbé dans son poème:

Des pupilles.... cristallines....

Le jeune homme en face de lui le regardait comme s'il fut été un extraterrestre... alors Gabriel reprit un peu de lui-même en se relevant:

Oh... excuse moi!! Je... tiens!!

Il lui tendit les feuilles, un peu gêné de ce qu'il avait dit:

Il faut faire attention, le vent souffle beaucoup ces derniers temps...

Son regard divaga alors dans celui de son interlocuteur, qu'il trouva ausi étrange que ses courtes pertes de mémoire...

Des pupilles.... cristallines....

Je vous demande pardon?

Sloth avait répondu tu tac o tac à ce que son interlocuteur venait de prononcer. En réalité le jeune homme n'avait pas très bien compris cette soudainne apparition de la voix de l'autre jeune homme, depuis quelques minutes il était accroupit à ramasser du mieux qu'il pouvait ses feuilles de cours qu'il avait maladroiteusement laissé tomber sur le sol trop absorbé par sa lecture qu'au maintient de ses cours se qui pouvait expliquer la chute de ses pages blanches comme tombent les feuilles des arbres en automne lorsque leur tige devenues trop fragiles pour les soutenir les laisse se détacher de l'arbre auquel elle était accroché pour leur offrir pendant quelques instants une liberté éphémère avant de tomber inéxorablement vers le sol dure de la terre apportant avec cette action finale un terme à leur existence végétale, certaines pourtant réussissaient à goûter les plaisir de la liberté un peu plus longtemps que les autres lorsque le vent les emportait dans sa course avant de les abandonner à leur triste sort un peu comme les être humaisn après avoir eu ce qu'il désirait pendant un temps...Mais voilà que son interlocuteur au yeux dorés reprit alors la parole

Oh... excuse moi!! Je... tiens!!

Il lui tendit alors des feuilles, deux feuilles qui manquaient à sa "collection" infernale pour son plus grand malheur puisque tôt ou tard Sloth allait devoir apprendre ce qui était écrit sur ces feuilles et en perdre serait assez catastrophique pour lui. Tendant à son tour sa main il les récupéra tout en gratifiant son interlocuteur d'un signe de tête comme pour lui présenter sa gratitude. Un nouveau coup de vent souffla dans les branches de arbres qui entourait le kiosque alors qu'une fois encore l'individu aux yeux dorés venait de reprendre la parole

Il faut faire attention, le vent souffle beaucoup ces derniers temps...

Lui et Sloth se fixait avec une certaine force mais tandis qu'il lui disait cela, Sloth se contenta de sourire tout en replacant une mèche rebelle derrière son oreille et levant ses yeux en direction de la cime des arbres comme contemplant un tableau il prit alors pour la seconde fois la parole

" Il est vrai que le vent peut être "joueur" quelque fois mais peut être ne fait il cela que pour exprimer à sa manière qu'il existe encore dans ce monde ou l'on ne fait plus attention à rien mis à part sa petite personne. Mais ne serait ce pas donner une personnalité à un élément vide de sens que de dire: le vent cherche à jouer comme un être vivant le faire? Peut être , mais après tout qu'en sait on, qui peut dire là ou commence le vivant et se termine l'inexistent , parler d'une chose invisible n'est pas la rendre visible mais également vivante ? "

Prenant un temps de refléxion pour fermer les yeux et savourer le silence Sloth reveins alors rapidement à lui comme sortant d'un rêve pour poser une fois encore son regard dans celui de son interlocuteur . Lui tendant alors la main il lui dit

" Désolé je dois vous paraître complètement fou mais je vous remercis pour avoir récupéré mes feuilles . Je m'appelle Sloth Deadlysins et vous ? "

" Il est vrai que le vent peut être "joueur" quelque fois mais peut être ne fait il cela que pour exprimer à sa manière qu'il existe encore dans ce monde ou l'on ne fait plus attention à rien mis à part sa petite personne. Mais ne serait ce pas donner une personnalité à un élément vide de sens que de dire: le vent cherche à jouer comme un être vivant le faire? Peut être , mais après tout qu'en sait on, qui peut dire là ou commence le vivant et se termine l'inexistent , parler d'une chose invisible n'est pas la rendre visible mais également vivante ? "

Gabriel l'analysait avec beaucoup d'attention... il savourait chacun de ses mots... chacune de ses paroles, les buvant comme un ivre buvrait du vin. Il se rendit compte alors qu'il avait la même façon de penser que lui... qui était-il pour lui ressembler autant?...

Puis, sa voix qui résonna délicieusement et sa main qui se tendit le fit revenir à la réalité, car ce jeune homme l'avait emporté avec lui dans ces rêves mélancoliques et venait de lui donner tous les vers dont il avait besoin pour son poème:

" Désolé je dois vous paraître complètement fou mais je vous remercie pour avoir récupéré mes feuilles . Je m'appelle Sloth Deadlysins et vous ? "

Ah!... , il lui tendit la main et la serra amicalement, mais non pas du tout!! c'est moi qui suis fou, en lançant des mots incompréhensibles sans m'être présenté!! XD Gabriel Tovar, enchanté!

Il analysa ensuite les quelques mots qui présidaient le haut de sa feuille en tant que titre général: "Philosphie Terrestre"

Tient?... il avait le même cours que lui... et pourtant, il ne l'avait jamais remarqué... une personne pareille, avec des yeux et des cheveux qui contrastaient avec les siens ne serait jamais passée devant lui sans qu'il ne la remarque...
Puis soudain, il se prit à le fixer longuement:

Philosophie Terrestre?...Je ne vous ai jamais vu en cours pourtant...

Il avait encore lançé des mots comme ça et sans s'en rendre compte, et il se crispa tout à coup, mort de honte:

Oups...vraiment désolé!! Je suis pas du tout en forme aujourd'hui...

Il fit la courbette, mais il tressaillit immédiatement: Ce jeune homme venait (on ne sait comment ni pourquoi) de lui insuffler un poème magnifique!!!

Attends!!

Gabriel courrut dans le kiosque, rangea tous ses affaires dans son sac, prit sa feuille, son support et son stylo plume à encore noire, et écrit en vitesse, des vers qui devinrent des strophes puis un poème. Il revint vers le jeune homme aux cheveux blonds et reprit la parole:

ça va peut-être vous paraître absurde et complètement incensé... mais je viens d'avoir de l'inspiration... ,dit-il en mettant son sac sur l'épaule.

Le poème qui dominait la feuille blanche satisfaisait Gabriel.. peut être pas au point d'en être extasié devant, mais ça lui plaisait, et il voulut connaître l'avis de jeune homme qu'il venait pourtant à peine de rencontrer...

"L'air et le vent,
Douceurs angevines,
sous tes doigts volant
Et tes pupilles cristallines,

M'emportent souvent,
Vers d'autres rivages,
Telle la plumes saillant
Le long paysage...

Ces douleurs m'écrasant,
Comme ton coeur,
Comme le temps,
Cette vague lueur
D'un soleil couchant,
Réclame mon coeur
D'un poignard sanglant..."

" C'est vrai tu as tout à raison mais pour une question de principe il est bon de vouvoyer la personne que l'on ne connait pas et d'attendre de celle ci nous invite à la tutoyer, question de principe et d'éducation . Mais depuis quelques temps il est bien triste et désolant de se rendre compte que plus personne ne possède le sens du savoir vivre..."

Gabriel n'eut pas le temps de comprendre ce que Sloth lui disait, que ce dernier se reprit immédiatement:

" Je ne parle pas de toi bien entendu. Je ne pourrais pas me permettre de faire ça alors que tu es quelqu'un qui me sembles sympathique et réfléchit dans ses propos. Une personne qui écrit de si jolie chose ne peut être qu'une personne à l'esprit claire .."

Et de deux! c'était le deuxième compliment que Gabriel recevait en quelques minutes. Il avait comprit ce qu'il voulait lui dire, aussi, il voulut le rassurer :

Ne te justifie pas, j'ai compris, je n'en suis pas vexé, ni même touché! Il m'en faut bien plus!
Et puis, ce que tu dis est vrai... de nos jours, les gens n'ont pas de minimum en éducation!

Il ne put s'empêcher de rire un peu, puis tendit un petit sourire lorsqu'il vit Sloth se diriger vers le kiosque. Ce dernier se retourna et attira encore plus son attention:

"Mais au fait, tu étudies quoi à l'université, mis à part la Philosophie Terrestre?"

Gabriel le dévisageait. Il y avait dans cette question, quelque chose qui l'intriguait mais qu'il ne saurait dire ce que c'était ni pourquoi. Ses cheveux longs et noirs volèrent un instant au gré du vent, certaines mèches passant devant son visage et glissant sur sa peau pour repartir dans les airs. Ses yeux dorés brillèrent, car la lumière qui se faisait de plus en plus faible rayonnait en eux. Malgré tout, il répondit en souriant avec son sourire léger d'ange innocent et joyeux:

Et bien... si je pouvais me passer de la Philosophie Humaine...

Et tout en regardant attentivement les yeux étincellants opposés aux siens, il plaça quelques mèches derrière son oreille, et ainsi ne fit pas attention au vent qui souffla brusquement... la feuille qu'il avait en main s'envola, et fit un trajet dans les airs comme une plume détachée de son aile, prenant son envol comme un petit oissillon. Cette feuille blanche à l'écriture noire ne se distinguait plus, elle était partit... Gabriel la regarda un moment, la scrutant avec attention, essayant de la suivre dans son chemin aérien. Il fut surpris,et pourtant ne bougea pas, mais en souria:

Je ne savais pas que la nature était avide de poésie!...

Il tourna à nouveau son regard vers les argentés de Sloth:

Ce n'est pas grave, je la connais par coeur grâce à toi!

Puis, avant que Sloth ne dise quoique ce soit, il reprit:

Pour te dire vrai, j'étudie énormément de choses... je te l'ai montrerais peut être un jour?...

Et toujours avec ce sourire, Gabriel cachait quelque chose d'indéterminé lui aussi. Il ne révélait ni ne cachait complètement ce qu'il voulait savoir. Peut-être le testait-il? Mais il savait très bien que ce jeune homme très réfléchi comprendrait le sens de ses mots, car il avait lui-même cherché à le tester avec sa question.
Quelle épreuve fascinante! Il aimait énormément les gens aussi "purs" d'esprit que lui, et ne pouvait pas s'empêcher d'analyser chaque détail sans faille.
Le physique également en faisait parti. Et pour le cas de Sloth, dont le prénom signifiait le péché de la paresse en anglais, le sien en était primordial par rapport à son caractère. Qu'est-ce qu'il avait hâte d'approfondir leurs relations!!
Mais après quelques instants, il se dirigea à nouveau vers lui au kiosque, et lui prit quelques feuilles qu'il avait en main:

D'après ce que tu m'as dit, tu ne connait aps bien cette université... les cours en sont difficiles, je pourrais t'aider, même si je sais que tu pourrais avoir une facilité incroyable pour assimiler les choses les plus dures!

dit-il, toujours en souriant, et en lisant les passages des feuilles qu'il avait entre les mains. Il s'arrêtait souvent sur les phrases où le mot "Terre" y était inscrit comme s'il fut été un mot clé...

" Montrer ce que tu étudies? Voilà des termes bien fort qui pourraient éveiller la curiosité tellement ta phrase semble mystérieuse. Employer le verbe "montrer" dans ta phrase donne un pesenteur à tes propos qui laisse imaginer que tu a essayer de me tendre un piège pour voir ma réaction. C'est assez amusant je dois dire

Gabriel écarquilla un peu les yeux, et au bout de quelques secondes, il se mit à rire doucement, mettant son poing sur sa bouche pour ne pas rire aux éclats. Il était content, tellement content et satisfait de la réaction de Sloth, qu'il ne pouvait se retenir de rire. Il était perspicace, c'est vrai, mais il se demandait soudainement si sa perspicacité n'était pas un pouvoir!... Cependant, il s'en fichait complètement, cela l'amusait vraiment! Et de plus, chaque mot qu'il avait employé avec dextérité, il les comprenait... que lui cachait-il encore?...

, pour ce qui est des cours je ne sais pas si j'ai des facilitées comme tu le dis et je n'aurais pas cette prétention de l'affirmer mais si c'est un compliment de ta part alors je t'en remercie et accepte bien volontiers ton aide car il serait idiot de refuser la possibilité de s'améliorer sur le plan psychologique en déclinant une aide qui pourrait être précieuse..."

Gabriel sourit a nouveau. Il aimait bien être flatté, mais il se demandait vraiment s'ils ne se testaient pas. De toute façon, tout être humain se testait lorsqu'il était en société, et leurs relations à eux était des plus importante, que ce soit au niveau psychologique ou simplement de l'amitié. Mais pouvait-on dire que ce lien entre eux était déjà considéré comme de l'amitié?... Gabriel s'affirmait en lui-même que c'était possible. Jamais personne, ou presque, n'aurait eu un tel contact dès la première fois...
Et alors qu'il réfléchissait, il sentit le vide dans les yeux de son interlocuteur, qui se frotta soudainement les yeux.
Gabriel mit sa main sur son épaule:

Est-ce que ça va?...., demanda-t-il avec un regard inquiet, tu m'as l'air très fatigué! Tu devrais t'asseoir un peu!

Il avait remarqué le visage plus tendu du jeune homme, comme soudainement vidé de tout, et qui montrait une certaine mauvaise humeur tout d'un coup. Malgré cela, Gabriel continua de sourire à nouveau, après avoir forcé Sloth de se reposer sur le banc. A son tour, il s'asseya mais en face de lui.
Quelque chose avait perturbé Sloth, ça, c'était sûr, mais il n'allait pas le bousculer pour ça. Il se contenta simplement de suivre du regard les mouvements du jeune blond, soit pour constater une quelconque dégradation ou ascension de sa perturbation psychologique.
Mais tout de même! Quelle bizarrerie! Ces derniers temps, de multiples choses lui arrivaient, et il ne savait même pas d'où elles sortaient! Il arrivait souvent, par exemple lorsqu'il était seul, qu'il divague un peu. En "reprenant" un peu conscience, il ne se souvenait plus de ce qu'il lui arrivait. Et maintenant, il avait rencontré un jeune homme qui avait presque les mêmes caractéristiques que lui, pour ne pas dire les même totalement, mis à part le physique qui contrastait comme une petite coïencidence... Enfin bon, que des petits "trucs" comme ça qui inquiétait un peu Gabriel, et qui lui lançaient des réflexions interminables qu'il ne cessait d'interrompre avec autre chose pour ne pas y penser...
Il aurait voulu savoir des réponses à énormément de questions.
Mais pour l'heure, Sloth n'avait pas l'air dans son assiette, et il espérait pour lui de ne pas avoir les mêmes symptômes de perte de mémoire!!
Il cassa un peu le silence, et avec une voix plus douce, il entreprit de poser les feuilles et de lui dire:

J'espère que ce n'est pas grave!... mais, ne te justifie en rien, du moment que tu me dis que tu vas bien, c'est l'essentiel....

Il regardait les yeux argentés de Sloth avec un tel sérieux, que l'on eut jamais cru lire autant d'attention de sa part. Il attendit patiemment la réponse du jeune homme sans le presser, respectant son silence assez court.

" Ce doit être le soleil, rester dessous sans s'être protégé n'est pas une preuve de sagesse si l'on puis dire. J'aurais du me mettre à l'ombre car je suis d'une constitution assez fragile ce qui explique en contre partie pourquoi il est assez rare de me voir au lycée, d'ailleurs certains se sont pris au jeu et s'amuser à me surnommer "le fantôme" lorsqu'il me voit traverser les couloirs de l'établissement"

Gabriel rigola soudainement, se laissant aller cette fois:

Excuse moi, excuse moi... dit-il en essayant d'étouffer le rire, c'est... c'est nerveux... je t'ai dit de ne pas me donner de justification!! Et puis...

Gabriel avait calmé son rire et ajouta avec un grand sourire sur le visage:

Comme je suis franc, je vais t'avouer que ta pseudo "fragilité" m'étonne quelque peu... si ce serait le cas, quelqu'un serait constamment à tes côtés, pour ne pas te laisser tomber!...Mais bon, peu importe, je me fiche de savoir si c'est vrai ou pas, l'essentiel est que ton mal de tête ne se produise pas souvent pour ne pas te rendre aussi faible!

Il attendait de voir sa réaction, mais savait très bien que sa remarque était réfléchit et un peu trop même! Il ne pensait pas un seul mot de ce qu'il venait de dire, sauf bien sûr, son inquiétude pour l'état de santé de Sloth. Mais encore une fois, le test reprenait, et pourtant, il s'était forcé à ne pas trop le titiller!
Soudain, il lui vint à l'esprit d'essayer de le dessiner, ou le peindre... est-ce que cela ferait comme avec "le portrait de Dorian Gray"? Est-ce qu'il deviendrait drogué de cet homme à force de le voir, lui parler et le dessiner??...Deviendrait-il le futur Hallward Carter, possédé par ce portrait et cette façon de penser?... mais c'était lui qui l'inspirait, comme s'il avait tout en lui, tous les secrets des arts et de ses pensées.
Et sans s'en rendre compte, son esprit divaga un peu...

La réponse un peu sévère de Sloth n'avait pas surpris Gabriel. C'était normal de réagir de la sorte lorsque quelqu'un riait au nez, même si ce n'était pas à mal! Il se contenta de sourire et répondit calmement, comme s'il n'avait jamais subit de petite sermonnade:

Je comprends tout à fait ta manière de pensée, Sloth... moi aussi je me sentirais mal à la place de quelqu'un qui se ferait toujours aidé et qui aurait énormément de problèmes. Mais... si on aide personne, cela voudrait-il dire que chacun doit se débrouiller, même s'il se débat dans une flaque de sang?....

le rapprochement avec le sang perturba Gabriel lui même! Il ne savait même pas ce qu'il venait de dire, ses yeux s'taient dilatés en quelques secondes pour redevenir normaux.
A c'était malin! Et voilà que lui aussi commençait avoir un mal de tête! C'est contagieux le soleil???
Il posa sa main sur son front et rigola légèrement:

décidément! c'est peut-être une épidémie, ou sûrement une punition pour les propos que je t'ai lancé!!

Et alors qu'il voulait ajouter autre chose, il entendit une voix douce et qu'il reconnut tout de suite:

Gabriel!

Il se retourna en sursaut pour regarder une magnifique jeune fille aux cheveux bruns, aux yeux dorés également, et le teint aussi frais que la neige. Elle avait une sourire incroyablement joyeux et qui rendait heureux tout être qui osait la regarder...

[Début de l'histoire de Judicaëlle Wingfield]

Après s'être arrêtée dans le parc pour se divertir un peu, Judicaelle se promenait calmement et profitait du soleil.
Aujourd'hui elle avait terminé sa journée de cours plus tôt que prévu et avait décidé d'attendre gabriel le temps qu'il finisse lui aussi.
Elle était de retour dans le campus universitaire et se dirigeait vers le kiosque losrqu'il l'aperçut au loin.
J'étais sûre de le trouver ici!

Elle courut dans sa direction et l'appela:

-Gabriel!

Lorsqu'elle remarqu'a qu'il n'était pas seul et qu'un jeune homme était à ses côtés, elle s'arrêta de courir et marcha plus doucement.

-Oh! Vous étiez en train de réviser?

Disait-elle en croyant qu'elle les avaient dérangés dans leur réflexion. Mais le jeune homme qui accompagnait Gabriel l'intrigua un peu.
Elle ne l'avait jamais vu, pourtant il était assez étonnant avec ses long cheveux blanc et sa peau pâle.
Etrangement ils contrastaient avec les long cheveux noirs et la peau sombre de Gabriel (ils formaient un beau tableau tous les deux).
Elle se tourna vers lui et le salua d'une petite courbette.

-Bonjour! Vous êtes nouveau à l'université? lui demanda-t-elle avec un sourire bienveillant.

Et elle se tourna ensuite vers Gabriel:

-Salut à toi aussi! Alors comment se sont passés tes cours?

-Oh! Vous étiez en train de réviser?

Gabriel souria timidement:

Euh... oui, enfin, on parlait aussi de tout et de rien!

Quelle réponse ridicule! Enfin bon, il n'avait rien d'autre à dire que ça, et, à chaque fois que Judicaëlle venait, il en perdait tout ses moyens.

-Salut à toi aussi! Alors comment se sont passés tes cours?

Gabriel écarquilla les yeux, ses joues s'empourprèrent légèrement. Il se retrouvait presque imbécile devant elle et ne répondit qu'après quelques secondes de réflexion bizarre. Parce que sa réflexion était quelque peu troublée même:

Euh... oui... très bien... et.. et toi?...

Et avant qu'il n'entende sa réponse, son portable se mit à sonner. Il décrocha en vitesse, s'extirpant par miracle à ce début de conversation où il se sentait vraiment gêné:

Oui?...

Un long silence se poursuivit, avant qu'il ne continue:

D'accord, j'arrive tout de suite!

Il raccrocha et fit une courbette d'excuse:

Je suis vraiment désolé, je dois y aller, je suis en retard à mon boulot...

Il fit un grand sourire aux deux personnes assez surprises:

Je vous reverais demain? Et Judy... peut-être à tout à l'heure! A Shibuya à 17h?

Il fit encore une courbette et s'en alla en courant, comme sujet à un marathon d'urgence, sans regarder derrière lui pour ne pas qu'ils voient, tous deux, le rouge qui était apparut sur son visage...

[Direction : Shibuya : "Retour à un destin inévitable..."]

Gabriel semblait vraiment troublé qu'elle soit venue et Judy se sentit un peu bête de les avoir dérangé, mais à la réponse qu'il donnait, cela ne devait pas être le cas. Lorsqu'elle s'appreta à lui parler, le portable de Gaby se mit à sonner et il décrocha. Après la conversation terminée il raccrocha et s'excusa:

Je suis vraiment désolé, je dois y aller, je suis en retard à mon boulot...

Il fit la courbette et continua:

Je vous reverais demain? Et Judy... peut-être à tout à l'heure! A Shibuya à 17h?

Elle hocha de la tête pour lui répondre affirmativement. Puis il partit en courant, laissant Judy face à un inconnu...elle le regarda s'éloigner avec un peu de regret. Ca finissait toujours ainsi et ça la chagrinait un peu. mais bon elle ne savait pas comment y remèdier et Gabriel était quelqu'un de timide. Elle se retourna vers l'homme aux cheveux blancs et s'excusa à son tour:

Je suis désolé car moi aussi je dois y aller. je dois faire des courses et j'étais juste de passage. Sur ce...à une prochaine fois, peut-être!

Elle le salua et partit en direction des jardins, traversant le campus pour aller en ville. mais arrivant à la fin du parc, elle s'arréta un moment, contemplant les hauts gratte-ciels qui ornaient la ville de Tokyo. Des gens partout, des hommes d'affaire ayant terminé leur travail et se dépèchant de regagner leur lieu de domicile. Que de monde dans cette ville...polluant l'air de leur voiture, de leurs usines...c'était vraiment trop domage...cette terre méritait mieux! Judicaelle se mit à soupirer et reprit son chemin. Ce n'était pas à elle de décider pour eux, elle s'en fichait royalement car sa vie lui plaisait. Soudains, sa vision se mit à se troubler et l'univers tout autours d'elle changea subitement de forme pour se retrouver dans la pénombre totale...

[Direction : Les Songes : "drôle de vision..."]