Le Café J Net New [Cybercafé]

[En provenance de : Le Lycée : "17h30 : Après les cours."]

Le Café J Net New était localisé près de la station de Shibuya, au boulevard Saito. Il était ouvert 7 jours sur 7 et offrait pas mal d’avantages.
Satsuki s’arrêta en vélo devant l’établissement, posa un pied sur le trottoir et l’autre au sol. Elle sortit, de sa poche, la carte de l’établissement et vérifia qu’elle fut bien à la bonne adresse.



"C’est bien ici !"

Après avoir attaché son vélo à l’endroit prévu aux 2 roues, la jeune fille entra dans le cybercafé et paya pour y rester toute la nuit. Puis, elle se dirigea vers l’un des petits bureaux compartimentés où l’y attendait un ordinateur, une TV à écran plat, une console de jeu et un divan des plus confortables. Lasse, elle laissa tomber son cartable au sol et s’allongea de tout son long sur le divan.

"Pioufff, j’ai crû que cette journée n’allait plus finir !"

Tranquillisée par l’ambiance sereine qui y régnait, elle ferma les yeux et somnola quelques instants. Puis, des cliquetis se firent t’entendre ; l’ordinateur placé sur le bureau s’était allumé et le même message s’inscrivait sans cesse sur l’écran en code binaire.

"10111100010111000111100111…"

La jeune émissaire leva ses paupières lourdes et tourna lentement la tête vers la machine. Lisant le message de celle-ci, elle lui sourit tendrement.

"Ne t’inquiéte pas, cela va aller ! Ce soir, je ne compte pas retourner à l'hôtel de ville ; personne m’y attend. Il n’y a qu’ici où je me sens bien… avec toi !"

"10011100101…"

"L’heure est venue ?!"

"1010101010011…"

"Kamui… en ville !?!"

La lycéenne s’assit face à l’ordinateur et déposa ses lunettes près d’elle.

Des fils électriques sortirent et allèrent s’insérer, avec précaution, sous sa peau au niveau de la nuque, des tempes et des bras.
Le regard de l’ange s’éteignit soudain : elle fut transportée, immédiatement, dans un univers virtuel où elle vit un jeune homme courir vers elle. Elle pu lire dans le regard de celui-ci de la hargne et de la détermination.

Elle sourit puis, d’un ton de psalmodie dissimulant son exaltation, ordonna à la machine de se connecter à divers système de Tokyo.

"Connexion aux caméras de surveillance…"

Beast ayant localisé Kamui, sur le sommet de la tour de Tokyo, le suivit dans tous ses déplacements. La caméra disposée sur l’un des réverbères zooma sur le visage du jeune homme. Satsuki Yatoji sourit largement ; elle voyait en temps réel, celui qui tenait le Destin de la Terre entre ses mains.

La réponse de la machine était catégorique ; il s’agissait bien de Kamui, l’Elu, celui qui remplace l’autorité des Dieux.
Mais le comportement de celui-ci la laissa quelque peu perplexe ; le désir de posséder l’épée obnubilait tellement son esprit qu’il le poussa à commettre des actes inconsidérés. Elle avait, maintenant, l’occasion de voir l’étendu de ses pouvoirs.

Elle ne perdit par un instant le fil de la discussion entre les deux hommes. Lorsque la première attaque s’abattit sur Yuto, la jeune fille se raidit contre son émotion. L’explosion fit éclater des vitres et poutres d’acier des immeubles aux alentours. L’asphalte se couvrit de lézardes qui allaient s’élargir comme une plaie et laisser apparaître de-ci de-là divers câbles. Kamui passa une nouvelle fois à l’offensive. Celle-ci fut d’une rare violence, ne laissant derrière elle que ruine et désolation. Un flot de câble jailli du bitume éventré, Satsuki peina pour conserver sa connexion. Le réseau fut endommagé à plus de 30% et un nuage de poussière réduisait considérablement la visibilité des rares caméras en état.

*Yutoo !*

La jeune fille sentit une vague d’inquiétude l’envahir ; il semblait avoir été blessé par la première attaque. Craignant pour sa vie, elle demanda à Beast de lui donner une preuve de vie.

01111001001111111111100

"Vraiment ?"

Les yeux rivés sur son écran, la jeune fille attendit avec anxiété que l’épais nuage se dissipe sous la pluie battante. Une silhouette apparue : c’était le jeune fonctionnaire qui sortit des décombres. Un bref instant, Satsuki ferma les yeux, prit une profonde inspiration et expira.

*Pioufff, il n’a rien ! *

011100000000111000

[Direction : La Tour de Tokyo : "Solitude boulversée"]

[En provenance de : La Tour de Tokyo : "Solitude boulversée"]

La conversation fût subitement et brutalement interrompue.

"Yuto ? Yuuuto ?"

*Il se passe quelque chose à la Tour.*

Elle essaya tant bien que mal de rétablir le contact : le réseau de téléphonie nippon avait été touchés superficiellement rendant la tâche inexplicablement malaisée. Satsuki se connecta aux rares caméras de surveillance intactes et vit le jeune exorciste s’adresser à Yuto.

Elle ne sut la raison pour laquelle la transmission eut des difficultés à s’établir. Les rares séquences vidéo, qui lui parvint, furent parasitées et des grésillements incessants rendaient les écoutes quasi inaudibles.

0100001000101110110…

"Beassssst !!! Beast, connecte moi aux caméras ! Le réseau n’est, seulement, détruit qu’à 30 %… il est impossible que tu rencontres la moindre difficulté. Beasssssst !!!"

0100001000101110110…

A ses interrogations, elle n’obtint de la machine qu’un seul et même message : " Erreur… Erreur… Erreur…Transmission… Erreur fatale."

"Beast ! Réinitialisation !"

0100001000101110110…

"Qu’est-ce qu’il y a Bea…"

Beast souhaitant, ardemment, l’entretenir d’une nouvelle des plus importantes, elle laissa de côté l’incident qui s’était produit quelques minutes plus tôt.

0100010001000101

"Il y a quelques choses que tu veux me montrer ?"

La jeune ange replongea instantanément dans cet univers virtuel composé de colonnes et de plates-formes sous forme binaire. Elle sembla léviter à travers un dédale de données pour finalement s’élever et poser pied sur l’une d’entre elles. Une ondée de code s’abattue à quelques mètres d’elle esquissant une silhouette filiforme. A mesure qu’elle s’approcha, les détails se firent plus précis. Elle pouvait maintenant distinguer sur le front de cet être frêle un symbole, trois pétales de lotus. Il semblait être plongée dans un état de dormance et baignée dans un sérum-artificiel.

"Qui est-ce ?"

Une source sonore résonna de toute part. Un son saccadé, quasi surnaturel et dont elle seule semblait être en mesure de décrypter, se manifesta sous l'aspect d'onde éléctromagnétique.

~~~~~-----~~~~~~~~~------- (Je te le dis, c’est la vérité ! Voici, le troisième Ange !)

-----~~~~~~--~~~~~--~~~ (Aucun secret ne peut l’être éternellement. Le jour viendra où vous serez réunis et exaucerez le souhait de la Terre.)

Satsuki Yatoji sourit malicieusement en songeant à sa rencontre prochaine avec ce Dragon de la Terre quelque peu singulier.

*Cela risque d’être intéressant !*

~~~~--~~~~ (Va ! Préviens l’autre ange de sa venue !)

[Direction : La Tour de Tokyo : "Solitude boulversée"]

[En provenance de : La Tour de Tokyo : "Solitude bouleversée"]

Quand Yuto arriva au cyber café, il s'était arreté de pleuvoir depuis un bon moment et il faisait maintenant complètement nuit, seules les lumières artificielles des lampadaires, des phares de voitures et des vitrines éclairées les passants. Une petite clochette retentie à l'entrée de Yuto. La jeune femme à l'accueil lui fit un grand sourire en lui adressant un "bonsoir monsieur". Yuto lui répondit de même avec l'un de ses sourires aguicheurs puis s'avança dans la pièce à la recherche de la petite protégée de Kanoe. Elle était dans le fond, dissimulée derrière son écran fidèle à son habitude. Yuto s'avança d'un pas silencieux.

"Pas très discret les fils qui te rentrent dans les poignets !" lui dit-il dans son dos en espérant la faire sursauter. Et c'est ce qui arriva au plus grand plaisir de Yuto.

Puis il pris une chaise à côté et s'y installa. En redressant la tête il ne vit que trois autres personnes, assez éloignées, devant leurs écrans, ils allaient donc pouvoir parler tranquillement.

[En provenance de : La Tour de Tokyo : "Solitude bouleversée"]

Satsuki Yatoji, les yeux rivés sur l’écran, commençait tout juste à s’introduire dans le système informatique de l’entreprise pharmaceutique Tojo, quand le facétieux Yuto l’a fit tressaillir. Elle se tourna promptement, et lui fit un timide sourire.

" Bonsoir Yuto ! "

Lorsqu’il interrogea la jeune fille sur le caractère incongru de la situation, les fils s’ôtèrent les uns après les autres de sa peau de nacre. Stoïque, elle se contenta d’éluder la question en faisant remarquer l’allure de celui-ci. Le fonctionnaire de mairie portait un magnifique costume sur mesure mais dont les poches décousues lui donnèrent une apparence quelque peu penailleuse.

" Tes poches ! "

Satsuki fit remarquer à Yuto l'état quelque peu lamentable de son manteau et en particulier ses poches qui se trouvaient être décousus et pendantes tel un SDF, si ce n'est que ce manteau valait une bonne petite somme d'argent.

"Oui je sais ! J'ai fait quelques travaux de démolition avec Kamui ! dit-il avec un petit un rire. "Il est tout à fait charmant bien qu'un peu jeune à mon goût !" Yuto scruta la réaction de Satsuki. "Non ! En fait il arrogant et indiscipliné ! Pourtant j'étais prêt à lui présenter Kanoe, mais il a préféré joué les mecs sans peur et sans reproche en cognant plutôt qu'en parlant !" dit-il toujours le sourire aux lèvres.

Elle se leva de son canapé, referma la porte laissée ouverte par le fonctionnaire, se dirigea vers son cartable et l’ouvrit.

" Je crois que j’ai ce qu’il faut ! "

Tout en écoutant ses mésaventures relatées d’un petit brin d’humour, elle fouilla afin d’en sortir un petit nécessaire de couture. Elle ne cessait de rire intérieurement tellement son interlocuteur fût distrayant. Finalement l’ayant trouvé, elle se tourna vers lui en lui souriant des yeux.

" Défais ta veste, je vais voir si je peux y remédier ! "

Sans attendre une quelconque rétroaction de l’ange, elle se dirigea vers son bureau pour y prendre ses lunettes et les mettre.

Pendant que Yuto parlait, il vit Satsuki fouiller dans son cartable et ressortir une petite trousse de couture à la main.

"Et en plus d'être une pro en informatique, t'es couturière !... T'es bonne à être mariée tu sais !" dit-il en s'amusant sachant pertinemment que ça allait la mettre mal à l'aise.

"Défais ta veste, je vais voir si je peux y remédier ! "

L'ange s'exécuta et tendit la veste à la jeune femme.

"Tu sais à mon avis ça ne vaut pas la peine... C'est aussi déchiré dans le dos, t'as vu ça ? Kamui a voulu m'en mettre plein les yeux, mais on ne peux pas dire que ce fut si extraordinaire que ça. Je m'attendait à des attaques plus puissantes et dévastatrices, alors que là j'ai pris son attaque de plein fouet et seul mon manteau en a souffert ! Il peux s'estimer heureux que Kanoe souhaite l'avoir de son côté car je me serais bien amusé d'autant plus qu'il pleuvait ! Mon terrain de jeu préféré !"

Satsuki s'était emparée de du manteau et se demandait par où commencer.

"Ne te sens pas obligé, tu sais j'en ai d'autres à disposition !"

Satsuki examina la veste du fonctionnaire de mairie. En effet, en plus d’être décousue aux poches, elle était également lacérée au dos. Constatant qu’elle l’avait tutoyé, elle se tempéra ; la jeune fille n’aimait ni les épanchements sentimentaux ni les situations échappant à tout contrôle. Sans le regarder, elle lui répondit froidement.

"Yuto-san, l’habileté est l’apanage des esprits curieux. Le mariage n’est qu’une union d’un homme et d’une femme, consacrée par un ensemble d’actes civils ou parfois religieux et destinée à la fondation d’une famille. Ne doit-on pas avoir des sentiments réciproques pour s’engager ? Pourtant, il y a 10 000 divorces par an, au japon et le chiffre ne cesse de croître. Honoré de Balzac a dit : "L'amour, dans le mariage, est une chimère ! ""

*Qu’est-ce que l’amour ? Qu'importe ; ce monde prendra fin.*

Elle s’assied et commença par la tâche la plus aisée : repriser les poches. Elle passa le fil à travers le chas de l’aiguille et habillement les rapiéça. Puis fut le tour de l’accro au dos, elle avait tout juste assez de fil pour le raccommoder.

"D’après mes statistiques, vous n’aviez que 10% de chance de réussir à convaincre Kamui ; il est émotionnellement instable depuis le décès de sa mère. Beast a trouvé l’acte de propriété mentionnant Tooru Magami comme propriétaire d’un pavillon à Tokyo. Actuellement il n'en reste plus rien, excepté des cendres et des souvenirs. Tooru Magami aurait péri dans l’incendie survenu dans sa résidence secondaire. Toutefois, la cause de la mort n’aurait pas été clairement défini ; d’après les pompiers, il n’y a eut aucune installation électrique défectueuse. Le départ du feu serait, selon les autorités, d’origine inconnue. J'ai pu prendre connaissance du rapport du medecin légiste. L’autopsie du corps a révélé que les organes situés dans sa cavité abdominale se seraient calcinés en premier et qu’en suite, la combustion aurait atteint d'autres organes vitaux. La conclusion officielle du Dr Nomura est : incendie accidentelle ayant causé la mort. Mais sa conclusion officieuse est : une combustion spontanée."

Satsuki tendit la veste à Yuto en lui souriant.

"Vous aurez meilleure allure, maintenant, Yuto-san !"

Yuto écouta le point de vue de Satsuki sur le mariage.

*Et moi qui lui disais ça pour plaisanter… Voilà que je me retrouve avec une analyse du mariage… J'aurais mieux fait de me taire !*

"…ce monde prendra fin"

Yuto sortit de ses pensées en entendant cette phrase.

"T'as tout à fait ma chère Satsuki-san ! Et j'espère être présent quand cela arrivera !"

Puis Satsuki se mit à parler de Kamui

"Une combustion spontanée… Sympa ! Ca m'aurait plus !" dit-il en rigolant.

Il prit la veste que lui tendait Satsuki.

"Merci beaucoup."

Il ne chercha même pas à savoir si le travail était bien fait, car de toute façon il ne la portera sans doute plus, tout du moins pour aller au boulot.

"Au téléphone tout à l'heure tu m'as dit avoir découvert quelque chose, c'est bien ça ? Alors raconte je suis tout ouïe ! Ces diverses rencontres m'ont mis l'eau à la bouche ! Ca bouge enfin depuis le temps que nous attendions qu'il se passe quelque chose d'intéressant. Maintenant j'ai une envie d'action, je dois dire que je suis un peu resté sur ma fin avec ce qu'il s'est passé dans le kekkaï."

Yuto Kigai semblait être absent durant les quelques minutes qu’avait durée l’analyse anthropologique de la jeune fille. Ce genre de sujet ne semblait pas du tout captiver son interlocuteur, pire encore ; il montra son désintéressement en changeant de sujet. Pourtant, elle n’attendait juste qu’une réponse de sa part, mais il n’en fût rien.

Comme à son habitude, Satsuki Yatoji ne laissa rien paraître et, dans un geste machinal, releva ses lunettes. Ce fût bien malgré lui que le fonctionnaire avait conforté la jeune fille dans sa théorie sur l’infériorité du genre humain. N'y aurait-il donc personne qui puisse réellement la sortir de cet abîme de solitude ? N'y aurait-il donc personne qui puisse réellement ressentir cette profonde détresse qui l'habitait ? Personne... à par, Beast ?

Caractérisée par son habituel air mélancolique, elle poursuivit son discours d’une voix monotone et lente.

"La raison de mon appel est la réception de nouvelles données : l’arrivée, prochaine, d’un nouvel ange. Je n’ai pu voir distinctement son visage, mais j’ai remarqué quelques marques distinctives, notamment un symbole sur son front : trois pétales de lotus. Ainsi qu'une série de trois chiffre qui me semble être un numéro d’identification : 6667."

Yuto écouta Satsuki mais resta un peu sur sa faim.

"Et tu sais où il se trouve en ce moment car sinon je ne peux rien faire de cette information à vrai dire !"

Yuto marqua une brève pause.

"A ton avis ce symbole et ce code correspond à quoi ? A un numéro de prisonnier ?"

Yuto commençait à s'ennuyer. Peut-être était-il temps qu'il rentre chez lui ou qu'il aille voir Kanoe.... De toute façon il avait eu assez d'action pour la soirée et il reverra Satsuki surment dès demain.

Le regard de la jeune fille se détourna de celui du fonctionnaire pour aller se poser sur l'ordinateur resté allumé. Imperturbable, elle continua de discourir.

"J'étais entrain d'infiltrer le système de la compagnie Tojo quand tu m'as interrompu. Une demie heure plus tôt, j'ai reçu un rapport de police mentionnant une tentative de vol avec violence sur un trentenaire dans les environs de Shinjuku."

Elle s'interrompit un moment, s'approcha de son cartable pour y remettre la trousse de couture.

"Un homme d'une trentaine d'années s'était fait agresser par quelques délinquants qui essayaient de lui dérober son portefeuille sans y parvenir. Il avait déclaré qu'un jeune homme l'avait épié le temps de l'agression. Auprès des inspecteurs de police, il en a fait une description : un jeune homme svelte aux cheveux blancs, portant des vêtements de couleur mauve, une longue écharpe et trois pétales de lotus tatouées sur le front. D'après Beast, ce jeune homme pourrait bien être cet ange que nous recherchons. De plus, je n'ai trouvé aucun signe qu'il ait pris quelque transport que ce soit."

"Shinjuku.... D'accord, j'irai voir demain si je peux trouver un renseignement ou un indice concernant cet individu mais en attendant je vais rentrer faire un petit somme, je suis exténué... Merci beaucoup Satsuki !"

Juste avant de partir Yuto posa sa main gauche sur la tête de Satsuki et lui ébouriffa les cheveux !!!

"A la prochaine ! J'te tiens au courant de ce que je pourrai trouver sur place demain !"

Yuto salua la jeune femme à l'accueil du Cybercafé et sortit dans la rue. Sans traîner cette fois, il marcha en direction du Gourvernement où se situé son appartment.

[Direction : Le Gouvernement : Appartements de Yuto : "Après une longue nuit..." (accès réservé aux Dragons de la Terre)]

Puis

[Direction : Baie de Tokyo : "Rencontre avec un nouveau Dragon de la mer"]

Satsuki Yatoji esquissa un timide sourire lorsque celui-ci lui passa la main dans ses cheveux. C'est avec un regard éteint qu'elle suivit des yeux le jeune fonctionnaire de mairie jusqu'à ce qu'il franchisse la porte du Cybercafé. Elle se retrouva une nouvelle fois... seule mais qu'importe ; elle avait fini par apprivoiser cette solitude qui pourtant lui flétrissait le coeur depuis son enfance. Elle prononça son prénom dans un murmure avant de se dirigea vers le bar du Café J net afin de se restaurer.

"Yuto !"

Comme à son habitude, elle commanda un soda riche en caféine ainsi qu’un encas. Attendant que le barman la serve, elle prit place sur l’un des tabourets du bar et laissa vagabonder ses pensées. Puis s’accoudant, elle posa le menton dans la paume de sa main et soupira longuement de lassitude. Finalement, elle leva ses yeux pour contempler, dans le miroir mural, son triste reflet.

*A l’heure actuel, Yuto doit L'avoir rejoint ? Cela expliquerait pourquoi il était aussi pressé de partir. *

[Direction : Le Cybercafé : "Entretien avec une misanthrope (Au salon du Cybercafé)."]