RE born

[Début de l'histoire de Nataku]

* Le silence et le noir.
je suis bien.
Il fait bon , je ne bouge pas . Je ne veux pas bouger de peur de briser ce dans quoi , je suis.
Ce noir protecteur.
Ce silence protecteur.
Rien ne peut m'atteindre.
Je suis bien.
Je suis seul.
Est ce triste ou heureux d'être seul?
je ne sais pas.
Je suis bien. *

Sous un des plus grands bâtiments de Tokyo , lentement a été mis aux points un des plus anciens rêves scientifiques de l'humanité. Il aura fallu plus de trente ans pour finaliser ce projet secret de la firme pharmaceutique Tojo qui y a investit le tiers de son budget. Mais le résultat est là sous la forme d'un corps humain qui semble pour le moment sans vie dans un caisson de verre. Le premier humain façonné par la main de l'homme. le premier enfant né sans mère. Le fruit de la seule science.

Mais si les scientifiques qui entourent ce tube à éssais géant s'agitent sans cesse. L'être qui s'y trouve, lui, ne bouge pas. Il se laisse porter par le calme comme un enfant pris dans les matrices maternelles ne ce soucis que peut du monde qui l'entoure , ne faisant que vivre.
Mais soudain une inquiétude semble traverser son visage. Ses traits se tordent de façon imperspective et son esprit inquiet semble avoir trouver un nouvel intérêt .

* Qui suis je? *

Les semaines ont passé et Le corps qui était dans le grand tube à continuer à se développer .

Son esprit quand à lui et pendant longtemps est resté renfermé sur lui même , s'auto-suffisant , apportant le nécessaire.
Mais bientôt ce monde de calme et de silence est devenu trop étroit, trop étriqué. Les questions sans réponse trop nombreuses. Alors il a ouvert les yeux pour découvrir un monde baigné de lumière.
Cependant il resta encore quelque temps dans sa bulle artificielle. Ne faisant que garder les yeux ouverts sans focaliser son attention sur rien. Un peu paresseux. Il ne voulait pas bouger ses muscles neufs. Ainsi il ne sentait ni le chaud , ni le froid . Il n'avait pas besoin de respirer , il n'avait pas besoin de faire fonctionner ses muscles. Pas d'effort , pas de douleurs. Même ses mots n'aurait pas eu de sens. Il ne faisait que regarder. Il ce sentait toujours bien. Et sa curiosité commençait à ce développer au fur et à mesure que le laboratoire prenait vie devant son regard ébloui.

En effet , autour des parois en verre , es scientifiques se sont réunis pour l'observer. Certains avec curiosité , d'autre avec envie, joie ou espérance. Pourtant d'autre sentiments y étaient mêlés sournoisement. L'être sans nom le sentait sans pouvoir encore mettre de mots dessus. En fait à ce stade de son développement il ne ressentait vraiment que les choses positives. Ce qui d'un certains point de vue le rendait plus fort. Son esprit rejetait le reste , classant ses élément pour plus tard. Mais les minutes passant le nombre de personnes augmenta de façon croissante. Gesticulant , ce congratulant.

Pourtant cette attroupement ne le dérangeait pas car il avait un début de réponse à sa question principale. Il se disait:

* Qui suis je? Je suis comme eux. J'ai une tête , deux yeux , une bouche , deux bras avec deux mains à dix doigts, je tiens debout. Je suis donc eux. "

Rassuré de cette réponse. Rassuré de ne plus être seul, il se rendormit.

Au bout de quelque temps , il commença à ce lasser de cette position de sujet passif. Il voulait traverser cette vitre qui l'empêcher d'avancer. Sortir de ce liquide. Il ne cherchait plus la paie mais voulait absolument découvrir. Assouvir sa curiosité.
En effet, si son monde c'était d'abord résumé à la salle blanche baignée de la lumière des lampes , il avait très vite compris qu'il y avait un monde plus loin. Un monde extérieur . un monde par de là les portes blanches qui s'ouvrait et se fermer pour laisser passer ces hommes et femmes en blouses blanches.

Et puis il été curieux de les connaitre eux aussi. D'eux il avait que l'image et les bribes de conversations qui passaient difficilement et déformées le verre. Pour cela aussi il voulait sortir. Il souhaitait les toucher, les sentir. Comprendre leurs mots enfin. Apprendre à leur répondre . Ils lui montreraient sans doute le monde extérieur et il pourrait bouger comme eux. Saisir les objets , marchait.

Déjà , bien qu'il soit encore prisonnier , car à force de temps , le tube était devenu pour lui une prison qu'il détestait, il s'entrainait , en fermant les mains , en les ouvrant en pliant les jambes. Mais c'était dur. L'eau le freinait . Et il avait sans cesse envie de dormir. C'était ragent. Cela l'étouffait de plus en plus. Il voulait briser ces maudites parois . Il voulait être libre. Enfin libre. Mais le jour de cette libération de semblait jamais vouloir venir.

Jusqu'au jour où il se passa un élément extraordinaire.

Il venait de se réveiller d'un de ses innombrables sommeils et comme à sa nouvelle habitude il regarda autour de lui pour voir ce que faisait les scientifiques. Mais là il ne vit personne. Surprise! Eux qui était devenu ses compagnons depuis des jours et des jours il n'était plus là. Un peu inquiet , il tenta de bouger, c'est alors que ça commença.
Le niveau de l'eau du tube se mit à baisser petit à petit. L'être sentait l'eau glissait le long de son corps. Ruisselait. perplexe , il se demanda se que cela pouvait bien signifier. Où allait l'eau? Pourquoi elle avait elle le droit de partir aussi et lui non?

Indéniablement dans son esprit toute chose était un être pensant. L'eau qui l'avait portée depuis sa naissance , la prison de verre , le laboratoire. Il ressentait donc ce départ précipitait comme un abandon. Une traitrise de la part du liquide et un soudain début de solitude avec la bête qui le tenait prisonnier.
Mais quand toute l'eau eut disparut , le tube de verre s'ouvrit à son tour dans une soudaine explosion de bruit.
Les jeunes oreilles n'y était pas habituer et il ne put s'empécher de faire une grimace de douleur. Au même instant l'air chaud et lourd pénétra de force et douloureusement dans ses poumons. ce fut un nouveau supplice que de sentir se corps nouveau dans son être et il avait beau tenter de l'expulser en contractant sa poitrine il revenait toujours lui lacérait l'intérieur de son corps.

Ces alors que tout devint noir et qu'il ce sentit tomber. Il tomber hors du tube de verre , mais il avait pas la force pour pouvoir jouir de cette victoire. Ses genoux sans défenses heurtèrent le sol dur et froid et il perdit connaissance.

Il lui fallut un peu de temps pour s'habituer à respirer normalement et à pouvoir marcher. Son corps qui avait grandit dans le tube , n'était pas encore habituer à l'apesanteur et ses organes avaient subit un choc quand le liquide protecteur c'était retirer du tube de verre.

Alors d'abord on l'installa dans un lit. Là il resta longtemps sans bouger . Il était entouré de nombreuses machine qui faisait toutes sortes de bruits et qui surtout l'aider à respirer. Durant cette période , il passa le plus clair de son temps à dormir, faisant d'étranges rêves dont il ne comprenait pas encore la signification. Mais petit à petit , son corps commença à s'habituer à ce nouvel environnement. ses membres lui parurent moins lourds. Sa tête moins embrumé. Alors un beau jour , il s'assit de lui même sur son lit et retirât le masque qui lui couvrait le nez pour prendre une grande goulée d'air qui ne soit pas issu d'une machine. Et tout ce passa bien...

Arriver à ce stade , les scientifiques tentèrent de nombreuses expériences sur lui. Il lui faisait Faire des mouvements continues, toujours les mêmes et répétés chaque jours sans qu'il n'y est aucun intérêt visible. C'était plié les doigts. c'était plié les jambes. C'était fermé les yeux , les ouvrir.
Mais le jeune homme s'y pliait sans jamais se plaindre. Il était heureux d'être ainsi au contact de ses gens. De pouvoir les touchers et d'entendre leurs voix. Il préférait se taire et les observé pour ne pas les déranger dans leur travail. Alors ces petits inconvénients n'étaient pas si dérangeant.
D'autant plus qu'il apprenait ainsi chaque jours de nouvelles choses. Des mot , des goûts , des textures , des objets et des odeurs. Rien que cela le rendait heureux.

Mais le plus beau jours arriva quand il reçut un nom. Car il avait remarqué que tout Ces scientifiques , en plus d'être des hommes ou des femmes, avaient un nom qui le différencier par rapport aux autres. C'était Nausicaa, Fay , maya, Cho, Hein, shiki, misae , setsuko, ... mais lui ne se souvenait pas d'en avoir reçut un . Et il s'en sentait triste car différent des autres. C'était un peu comme si il était exclu de se groupe d'humains. Et puis un jours il entendit quelqu'un dire que le conseil avait décider du nom qu'on lui donnerait ( à lui) . Ce serait Nataku.

La jour continuèrent à s'écouler. Répétitifs.

Nataku commençait à s'ennuyer. Toujours les mêmes gestes , toujours les mêmes pièces. Il avait l'impression d'être de nouveau enfermé dans le tube. Cette fois un peu plus grand certes , mais ça restait une prison pour lui tout de même.
Le malaise qui s'installait en lui augmentait d'autant plus qu'il commençait à mieux voir les réactions des gens autour de lui. Il décelait certains regards , certains gestes chez les scientifiques. C'était un recul, c'était des discutions à voix basses, des silences ou le fait qu'ils détournent leurs regards quand nataku les regardait. Sans qu'il sache vraiment pourquoi ces attitudes le blessaient. En fait , il n' en comprenait pas encore le sens , mais il ressentait cela comme établissant une sorte d'infranchissable barrière entre eux et lui et cela rendait le garçon triste. Lui au contraire aurait voulu se rapprocher de ses gens. Et au contraire par ces attitudes, il se renfermait de plus en plus sur lui même.
Nataku se sentait affreusement seul et perdu.

Mais heureusement , il y avait le sommeil. C'est là qu'il trouvait un semblant de calme et de paix. Pour le moment ses rêves n'étaient que des taches flous et des sons sans queue ni tête , mais il s'y sentait en paix et aimé. Une sensation qu'il ne retrouvait jamais quand il était éveillé.
Jusqu'au jour où , alors qu'il était seul dans sa chambre et qu'il s'ennuyait , il réussit à faire bouger les draps de son lit sans y toucher. Il regarda le tissu tout étonner et découvrit à sa grande surprise qu'il pouvait si il le souhaiter lui faire prendre n'importe quelle forme. Le tordre à sa guise.
excité par cette découverte , il tenta de faire la même chose avec son oreiller qui prend immédiatement la voie des airs. Suivit de prés par le matelas et le lit.
2 minutes plus tard , tout le mobilier de la chambre danser la farandole autour d'un nataku complètement aux anges. Il jouait les chefs d'orchestre de se drôle de ballet faisant valser les objets à quelques centimètres du sol. Il se sentait bien, léger et euphorique.

Soudain il y eut un bruit de vaisselle brisée dans son dos. Une scientifique qui venait lui apporter son repas le regardait les yeux grands ouvert , la bouche s'ouvrant et se refermant et le doigt tendu vers lui. Nataku perdit sa concentration et les objets tombérent lourdement sur le sol. La femme sortit en claquant la porte et en hurlant.

Le garçon resta seul et malheureux au milieu du capharnaüm. Ce qu'il avait vu dans les yeux de la scientifique lui avait poignardé le coeur.

Mais la porte était restée ouverte.

Nataku s'en approcha et regarda dans le couloir. Il n'y avait personne. Il était encore une fois seul.

Alors soudain l'envie de fuir le prit. L'envie de fuir le regard de cette femme. De fuir sa prison . De fuir tout cela, tout ces exercices répétés , tous ses lieux glacés et tous ses gens qui ne voulait pas de lui. ailleurs . Il y avait forcément ailleurs une place pour lui. Une place où il pourrait comprendre et sentir les mêmes émotions que dans ses r^ves.
Surtout Nataku avait envi de voir. De voir le reste du monde dont il connaissait l'existence sans pouvoir l'imaginer. Il voulait partir , s'évader, s'échapper, se libérer.
Mais il ne voulait pas partir seul, il avait besoin de prendre quelques choses de sa chambre avec lui.
De la même manière qu'un enfant à besoin d'un objet , d'un porte bonheur pour le réconforter , nataku n'osait partir sans quelques choses qui lui appartiendrait vraiment et qui sans doute le protégerais contre l'inconnu.
Alors il retourna vite auprès des objets tombés et prit le drap. le grand drap blanc sous lequel il s'endormait. le grand drap blanc qui l'avait tant amusé quelques instant plus tôt. Sas aucun doutes c'était cet objet qui l'accompagnerait. Le grand tissu blanc protégeait ses rêves paisibles. Il le protégerait tout le temps. Il l'enroula affectueusement autour de ses épaules et sortit précipitamment de sa chambre.
Déjà des cris provenaient de l'autre bout du blocs.

Le jeune homme se mit à courir dans les couloirs qui lui semblaient sans fin. Des suites de portes et de murs blancs. Toujours les mêmes. Un labyrinthe infini . Nataku commençait à avoir peur. Il n'aurait pas dû. Il a fait quelque chose de mal et maintenant il était puni. Puni d'être sortit de la chambre sans personne. Puni d'avoir désobéi. Il allait errer sans fin à jamais seul. Sans personne. Une grosse boule commença à se former dans sa gorge et il sentit ses yeux le brûlaient.
C'était tellement injuste! Il ne voulait pas ! Il voulait être avec des gens. Pourquoi les gens ne l'aimait pas? Pourquoi ce regard? Pourquoi? Pourquoi???

Il avait envi de hurler mais les mots ne voulaient pas sortir de sa gorge . Ils restaient bloquer. Ils l'étouffaient ... Et sa poitrine le brûlait. Il ne pouvait plus respirer. Pourtant il n'osait pas s'arrêter. Sinon tout , tout serrait finit. Quelques choses de chaud se mit à couler le long de ses joues empourprées par sa courses.

Et soudain apparut un escalier.

Nataku s'approcha en ralentissant le pas jusqu'à s'arrêter. Il voulait observer. Observer avec crainte les marches qui montaient. Vers où? Il ne le savait pas. il avait peur, il était en colère et surtout il se sentait complètement perdu. Tout cela se mélangeait dans sa tête tandis que petit à petit il reprenait son souffle.
Allait il osé? Allait il poursuivre son chemin? Allait il faire demi tour? Il hésitait tellement!
Enfin le jeune homme réussit à saisir son courage à deux mains. Il serra un peu plus fort le draps qui entourait ses épaules et posa un pied sur la première marche attendant que quelques chose arrive.
Mais rien.

Alors il commença son ascension vers un autre monde.
Là haut , là haut pour la première fois de sa vie il voyait briller la lumière du soleil.

[Direction : Le Sunshine 60 : "A l'Aube d'un Jour Nouveau"]